La solennité de tous les saints nous fait entrevoir la foule immense des rachetés, pour nous dévoiler l’avenir vers lequel nous sommes en marche. Mais elle doit aussi nous rendre conscients de notre solidarité avec ceux qui nous ont précédés dans le monde invisible. Vivant près de Dieu, ils sont pour nous de puissants intercesseurs.
Si la liturgie prévoit que nous commémorions tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint, c’est pour signifier la grande communion qui existe entre tous les membres de l’Église. En effet, l’Église militante, c’est nous qui vivons sur terre ; l’Église souffrante, ce sont les défunts qui vivent leur purification finale au Purgatoire ; et l’Église triomphante, ce sont les saints qui vivent au Ciel. Cette grande solidarité entre les trois niveaux de l’unique Église s’appelle la communion des saints. C’est bien l’accessibilité de cette communion des saints que rappelle la fête de la Toussaint. En invitant à honorer ceux et celles qui ont été des témoins lumineux du Christ, non plus individuellement, mais en tant qu’une foule innombrable, cette fête rappelle que tous sont appelés à la sainteté et que bien des chemins sont possibles, parfois surprenants, exceptionnels et beaucoup plus ordinaires.
L’Église a institué la Toussaint pour encourager ses membres en leur dévoilant l’avenir vers lequel tous sont en marche et que reflètent déjà les témoins de la foi qui les ont précédés auprès de Dieu. Ainsi, la fête de la Toussaint, si elle est d’abord l’occasion de faire monter une immense action de grâce vers Dieu pour notre vocation à la Vie éternelle, elle est aussi source d’une grande paix, celle de se savoir entouré de cette multitude de saints connus et inconnus qui nous ont précédés et qui intercèdent pour nous. En conséquence, nous ne pouvons pas vivre notre vie terrestre d’une manière insignifiante, en nous laissant dominer par la peur et le désespoir devant les tribulations de notre vie et celles de l’Humanité. Devenus membres de l’Église par le baptême et unis, déjà aujourd’hui ici-bas, par des liens de communion et de solidarité dans l’Esprit du Christ, c’est tous ensemble que nous sommes appelés à la Vie éternelle. C’est pourquoi, nous devons considérer comme un très grand mal pour notre société contemporaine, le développement du matérialisme, de l’individualisme, du « moi » ou du « je » qui prime, et d’une culture de la consommation qui met la satisfaction du désir immédiat et individuel au-dessus de tout et qui détruit l’Homme.
C’est pourquoi, il nous faut aussi, comme chrétiens, nous interroger sur notre manière de vivre notre vie sociale mais aussi ecclésiale et paroissiale. Vivons-nous en communion et en solidarité ou plutôt en consuméristes ? C’est-à-dire en aimant l’Église ou la paroisse lorsqu’elle ressemble à ce qu’on en attend et en la considérant comme une société de service. Et comment prenons-nous notre part pour œuvrer à la Communion ? Ce peut être simplement par la prière, mais aussi en manifestant de l’attention pour les autres, et en nous engageant dans la pastorale des malades, des familles en deuil, dans la liturgie, l’éveil à la foi, la catéchèse … Tels sont aussi les chemins de la sainteté.
Bonne montée vers la Toussaint à tous et chacun ! Père Justin
Tout est dit et si bien dit mais maintenant il s’agit de LE VIVRE jour après jour et sas ‘ESPRIT SAINT je crois que ce n’est pas possible ? Qu’en pensez vous amis de notre Sainte TRINITE ?