COMMUNAUTÉ PAROISSIALE DE LA SAINTE TRINITÉ

Histoire de l’église Saint-Étienne de Mareil-Marly

Une première église fut édifiée vers 1060 par les moines de l’Abbaye de Coulombs du diocèse de Chartres qui possédaient déjà un prieuré à Saint-Germain-en-Laye. Il n’en reste que le soubassement du clocher.

L’édifice actuel a été bâti pour l’essentiel au Xlllème siècle : le chœur dans les premières années du siècle, la nef aux environs de 1220-1230.

Classée par les monuments historiques le 11 août 1853, l’église qui avait échappé aux incendies et aux ravages de la Révolution, avait cependant besoin d’une importante remise en état.

L’architecte Eugène Millet, qui restaura entre autres le château de Saint-Germain-en-Laye, commença les travaux en 1872 ; ceux-ci s’achevèrent en 1885. Cette restauration concerna principalement l’aspect extérieur de l’église : suppression de bâtiments annexes, du cimetière, et édification de la flèche du clocher mais l’intérieur a été respecté dans ses volumes et sa décoration.

Saint-Etienne de Mareil-Marly, comme de nombreuses églises de la région parisienne, appartient à la « petite école de l’Ile de France » qui a subi l’influence de Notre Dame de Paris dont le grand chantier attirait tous les regards et se posait en exemple aux maîtres d’œuvre des environs.

Le clocher

Sur le soubassement du XIème siècle, le beffroi carré ajouré d’arcades en plein cintre, est surmonté d’une flèche octogonale en pierre, cantonnée de 4 clochetons, formule architecturale employée partout en Ile-de-France (Bougival, Jouy-le-Moutier, Conflans-Sainte-Honorine, etc…) pendant le Xllème et le Xlllème siècles, mais construite Iors de la restauration du XlXe siècle… en remplacement du précédent clocher du XVlllème trop lourd pour le soubassement du Xlème.

La cloche fondue en 1731 porte le nom de Marie-Geneviève.

L’intérieur

Le plan de l’église est tout simple : une nef à 3 travées couverte de voûtes d’ogives, flanquée de 2 bas-côtés
également voûtés d’ogives et terminés par Ia Vierge au Sud. Le chœur se compose d’une travée droite et d’un abside en hémicycle à 5 pans. L’élévation de la nef est à 3 niveaux : au-dessus des grandes arcades en arc brisé, un triforium aveugle surmonté de 3 ouvertures : des oculi (fenêtres rondes) permettent un éclairage direct de la nef.
On note l’influence de Notre Dame de Paris dans les colonnes rondes dont les chapiteaux supportent un faisceau de 3 colonnettes qui montent jusqu’à la naissance des voûtes.
Les chapiteaux à feuillages datent du Xlllème siècle au Sud ; ils ont été refaits à l’identique au Nord au XlXème siècle.

Dans le chœur plus ancien, les chapiteaux sont d’esprit encore roman : une petite tête d’homme barbu entre 2 volutes : sur le mur polygonal, des animaux fantastiques séparés par un crochet.

Les peintures

Les voûtes du chœur sont peintes en bleu avec un semis d’étoiles dorées. Sur le mur Nord, est représentée la lapidation de saint Étienne patron de l’église. Sur le mur Sud, la scène est trop détériorée pour être lisible. Ces peintures dateraient d’avant 1850 et auraient été commandées par l’abbé Léturgie, curé de l’époque.

A noter l’état de délabrement de toutes les peintures murales qui a incité un groupe de Mareillois à créer une Association pour la sauvegarde de l’église. Grâce à leur persévérance et à l’appui de la commune, propriétaire du monument, les travaux ont pu démarrer au début de l’année 2021…

Les peintures de la chapelle de la Vierge datent, elles aussi, du milieu du XlXème siècle et de l’aménagement par l’abbé Léturgie de la chapelle de la Vierge, malheureusement totalement transformée par Eugène Millet. Médaillons avec les bustes du Christ, de la Vierge et de deux apôtres, entourés de motifs géométriques et d’enroulements dentelés sur un fond bleu semé d’étoiles.

Les vitraux

Les vitraux datent de la restauration du XIXème siècle, de style néogothique.

Les statues

Une statue de saint Martin a été retrouvée au pied du clocher lors des travaux de restauration et placée dans le bas-côté Nord : elle serait du XVe ou du XVlème siècle.

Lors des fouilles archéologiques en 2018, deux statues du XlVème siècle, Le Martyre de saint Étienne et Un évêque ont été découvertes sous les dalles de l’église. Elles ont été restaurées en décembre 2020.

Les tableaux

Dans la chapelle de la Vierge : Le baptême du Christ peinture italienne sur panneau de bois, datée de 1542, d’école maniériste. Le tableau a été classé et restauré par les Monuments Historiques en 1977. Au-dessus du sas d’entrée, La naissance de la Vierge, tableau d’Octavie Richard, fille du peintre mareillois François-Edme Ricois.

Dans le bas-côté nord, La Sainte Famille aux raisins, probablement de la seconde moitié du XlXème siècle. Rappelons que jusqu’à la fin du XlXème siècle, la culture quasi exclusive de Mareil était la vigne.

Si vous regardez la fresque du chœur, vous remarquerez peut-être une erreur…

En effet, les Actes des Apôtres nous disent que lors de la lapidation d’Étienne un jeune homme gardait les vêtements des bourreaux (Saul, le futur saint Paul). Or sur la fresque, c’est une vieille dame…

PS. : Pour plus de détails se reporter au livre et au DVD : Un village : Mareil-Marly – Une église : Saint-Étienne édités par AREMa, Association pour la Restauration de l’Eglise Saint-Étienne de Mareil-Marly.

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