Voilà de beaux titres que le prophète Baruc donne à Jérusalem. Comment ne pas rester songeur face à la réalité que nous contemplons aujourd’hui à Jérusalem. La ville tant aimée des prophètes est encore une fois une ville carrefour de tant de haines recuites, d’injustices patentées et de zélateurs de divinités qui sous prétexte de religion salissent le nom de Dieu. Où est-elle, la justice ? où est-elle, la piété ? quel contraste entre le réel et l’oracle !

Oui il y a hélas encore du chemin à faire pour que la prophétie s’accomplisse là où pourtant le Seigneur a fait triompher l’amour de Dieu et du prochain.

Mais ça serait trop facile d’en rester là, de ne regarder que les écarts des autres au loin…

Car la Jérusalem terrestre est aussi dans les Ecritures le signe de la Jérusalem céleste dont l’Eglise doit être le signe annonciateur.

Or pouvons-nous dire avec certitude que dans l’Eglise la justice règne et que la piété est véritable ?

Ce serait prétentieux de dire que nous sommes arrivés au bout du chemin de perfection…

Ca tombe bien en même temps, c’est un sauveur que nous attendons… c’est donc que nous avons encore des choses à sauver.

Alors oui, viens Seigneur, aujourd’hui comme il y a 2000 ans.

Viens nous bousculer, viens nous déranger, viens nous inspirer les gestes de conversions nécessaires, viens nous donner le discernement pour faire ce qui est à notre portée et viens nous donner la force de faire l’impossible.

Viens achever en nous le beau travail que tu as commencé en venant comme un petit enfant, en prenant notre humanité.

Comme Paul, voyant ton œuvre chez les Philippiens, donne-nous de voir au milieu de nous, en ce monde, ce que ta grâce peut faire, afin que, pleins d’espérance, nous puissions contribuer à ton règne de paix et de justice, et qu’avec un cœur pur nous puissions te rendre le culte qui t’est dû.

Nous ne sommes pas arrivés au bout du chemin… raison de plus pour reprendre la route d’un pas confiant, à ta rencontre, puisque tu viens pour tout accomplir.

Benoît+