Nous vous restituons sans plus attendre quelques extraits audio de la rencontre des paroissiens de Saint-Germain et de la Sainte Trinité avec Antoine Garapon, magistrat, membre de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église), jeudi 14 octobre en l’église de Saint-Germain.
Au terme de sa mission, Antoine Garapon attend maintenant que l’Église prenne ses responsabilités, établisse une instance tierce pour accompagner et dédommager les victimes, redéfinisse le rôle des laics et revoit sa gouvernance. Pour lui qui a été juge des enfants, tout commence aujourd’hui. Les violences sexuelles sont un fléau social. L’Église peut, doit ouvrir un chemin.
Tendez l’oreille car la qualité d’enregistrement est très moyenne voire médiocre. Mais le sujet, le questionnement, l’enjeu sont si importants ! Nous vous livrons pour l’instant les captations brutes de la séquence questions-réponses. Améliorations à venir…
Combien de victimes ? Combien de prédateurs ?
Comment comprendre l’attitude de l’institution catholique ? Est-ce que les évêques de France doivent démissionner collectivement ? Faut-il invoquer le pardon ?
Faut-il faire évoluer, réformer le droit canon ?
Faut-il faire évoluer, réformer le droit canon ? (réponse du père Bruno L’Hirondel, curé de Saint-Germain)
Comment peut-on prévenir les violences sexuelles dans nos familles et quand on est éducateur(trice) ? Comment organiser les cellules d’écoute ? Quid du secret de la confession ? (+ intervention de Bruno L’Hirondel) Quelles sont les recommandations prioritaires de la Ciase ?
Est-ce que, suite à ces abus sexuels, n’y a-t-il pas beaucoup de victimes collatérales ? Notamment les prêtres accusés à tort ? Est-ce qu’il n’y a pas eu à une époque un manque de discernement sur les vocations sacerdotales ? Comment avez-vous vécu personnellement cette mission ? Est-ce que l’Église va bouger ? Comment se former en paroisse pour prévenir de tels crimes ?
Nous complétons ces extraits de la rencontre du 14 octobre avec Antoine Garapon par le texte de l’homélie du père Bruno L’Hirondel du dimanche 10 octobre qui a été évoquée lors de la réunion de jeudi, le curé de Saint-Germain nous faisant part de son triple écoeurement : en pensant aux victimes, en découvrant des modes de fonctionnement « organisés », écoeurement aussi pour le Christ et l’Évangile. « Je suis dégoûté, comme disent les jeunes face à une injustice. J’ai honte aussi. Et j’ai la rage. »
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